Akila observait la
cascade depuis le plus grand arbre.
Il semblait n’y avoir personne.
L’oiseau
émit des fréquences.
Dans la grotte, le Prince ressentit les ondes le
parcourir.
Il les reconnut.
Akila était donc là.
Enki savait.
Il ne devait pas
être loin.
Il comprit que la partie s’engagerait bientôt.
Mais puisque c’était
une initiation et qu’il ne pouvait s’y dérober, qu’allait-il se passer ?
Il se sentit devenir encore plus sensoriel, mais il ne comprenait pas exactement ce qui lui arrivait.
Enki entendit alors
la voix de Swen dire Moi, Autan d’Argent, Prince de grande famille, je
te jure fidélité, je jure de ne pas m’enfuir, sur ma vie et mon honneur.
Son sourire cruel réapparut.
Erkym qui avait perçu, se mit à rire.
Toi, la poissonne, ton compte est bon !
pensa-t-il.
– Il vient de t’avoir en beauté, Orka !
marmonna Enki.
Merci, Akila pensa
le Maître. L’oiseau reprit son poste.
– Alors ? fit Ehaloa, surprise de leur
attitude.
– Tout va bien. Il vient de se mettre sous ma
protection et celle d’Akila sans qu’elle s’en doute, lui répondit Enki. Il
vient aussi de faire un serment sans aucun engagement ! Et elle l’a
cru !
– Comment a-t-il fait ? demanda la jeune
femme, pendant que le noir plissait les yeux d’un air malicieux.
– Je ne peux pas te l’expliquer, dit Enki. Mais je
dois lui transmettre les pouvoirs qu’il vient de demander. Akila, tu restes et
tu surveilles. Venez. Il faut aller au palais. Attends, Ehaloa, ne bouge pas.
N’aie pas peur. Laisse-toi aller.
Passant derrière elle, il la prit dans ses bras
et serra. Elle vit un éclair, et, stupéfaite, se retrouva dans la bibliothèque,
à leurs côtés.
- ☺-
C’était la première
fois que cela lui arrivait. C’était la première fois qu’elle était conviée à
une réunion dans cette salle mystérieuse, avec eux tous.
– Tu as vu ce qu’il a fait ? demanda
Neki à son frère.
– Oui, nous avons beaucoup ri. Mais maintenant il
faut lui conférer les pouvoirs qu’il a demandés. J’ai besoin de votre énergie à
tous.
Les cinq frères posèrent la main gauche sur
l’écran.
Swen apparut, vêtu, assis. Méherio toujours sur
sa litière moussue.
– Petit frère, tu nous entends ? demanda gentiment Enki.
– Oui, Enki,
merci de m’avoir envoyé Akila, pensa Swen.
– Nous allons te donner les pouvoirs du vent d’Autan, comme tu nous
l’as demandé en prenant ce nom. Ce vent est violent, chaud et sec. Lorsque tu
le jugeras utile, tu pourras t’en servir. Rappelle-toi : violent, chaud et
sec.
Ils virent Swen
hocher la tête. Il venait de comprendre. Ainsi c’était Akila qui avait soufflé
le nom ! En aiglonne royale, elle connaissait tous les vents de sa Terre.
- ☺-
– À quoi
penses-tu Autan ? lui demanda Méhério.
– À ma famille. Aux Princes d’Argent qui
tous, ont mes cheveux…
- ☺-
Neki sourit. Il
envoyait le bonjour. Enki le regarda.
– C’est le signal. Il est prêt. Il attend.
C’est le moment. Tous ensembles :
Vent d’Autan pénètre notre petit Prince aux
cheveux d’argent, donne-lui ta violence, ta chaleur et ton pouvoir d’assécher
l’eau. Permets-lui d’utiliser tes courants et de les diriger.
Ils répétèrent trois fois ces deux phrases. Puis
Enki dirigea son sceptre à la main d’or vers le front de Swen, sur l’écran. Une
étincelle minuscule le parcourut, tomba et disparut dans le sol de la grotte.
– Fais en bon usage, Swen. Akila t’attends
dehors, conclut Enki.
Le Prince sourit.
- ☺-
– Enfin, je te
vois sourire, mon Prince, fit la sirène.
– Merci de m’avoir libéré, Majesté.
– Appelle-moi Méherio, veux-tu ?
– Merci, Méherio.
Et il lui prit les
deux mains, gentiment, et y posa un baiser.
La sirène ressentit une émotion toute nouvelle
pour elle. Il était enfin devenu aimable. Plus qu’aimable, attentionné.
Elle pouvait maintenant nouer les relations
qu’elle souhaitait.
- ☺-
Tous regardaient la
scène. Ehaloa, les yeux agrandis par l’effroi. Enki visiblement surpris. Ankus
plutôt réjoui. Erkym les sourcils relevés et l’air mécontent. Nynki étonné. Et
Neki, soucieux, qui rompant le silence, finit par dire :
– Vous êtes certains qu’il n’a pas pu
rencontrer Nynka ?
– Non, voyons, sauf si c’est elle qui est allée le
voir, répondit Nynki. Mais elle ne le dira pas, elle est si secrète !
- ☺-
– Autan, dit
la Reine, je me sens bien auprès de toi. Ce n’est, je crois, jamais arrivé
ainsi.
– Comment c’était, les dernières fois ?
– Oh, tu sais,
il n’y en a pas eu beaucoup. J’ai été très amoureuse autrefois, d’un très bel
homme, une sorte de magicien, comme moi. Un grand homme blond. Mais je n’ai pas
eu de chance. Il en aimait une autre.
– Mais il y a tellement d’hommes !
N’avez-vous pas pensé ma Reine, que celui-ci n’était simplement pas pour
vous ? La vie est ainsi faite …
Swen cherchait. Qui pouvait être cet homme
blond ? Frelaton ? Non, il n’était que le gardien d’Esperanza. Il n’y
avait personne de blond au palais.
– Si tu veux dire que l’on doit aimer celui
qui nous aime, n’y a-t-il pas une erreur ? Car, effectivement, il y avait
un homme roux qui m’aimait… Mais moi, je le trouvais si laid !
Ankus ! Pauvre Ankus ! Il a dû
souffrir… Swen se rappelait quand il était dans la peau de
Tom…
– Méherio, fit-il doucement, ne confondriez-vous
pas entre désir et amour ? Et si cet homme avait été la perfection et la
puissance même, quel intérêt qu’il soit beau, s’il l’est de l’intérieur ?
– Mon ami, si tu vas par là, tu pourrais avoir
raison, j’étais trop jeune. Tu sais je n’éprouve que les pulsions du
désir. Mais il faut bien que cela commence par là.
– Est-ce certain ?
– C’est une
question ?
Il hocha la tête.
– Alors,
poursuivit-elle, je ne sais pas y répondre, n’ayant jamais éprouvé que cela.
Elle eut un moment d’hésitation.
– Autan, j’aime ce moment. Jamais je n’ai
eu ce contact sensible avec quiconque. Tu sais lorsqu’une femme est jeune et
belle, elle subit la concupiscence des hommes. Juste cette convoitise qui la
renvoie à l’état d’objet sexuel.
– Alors, elle développe la réponse à ce
désir et oublie le reste ? C’est cela ?
– En général elle est aidée par son apparence, et
puis aussi par les histoires d’hormones. Cela permet d’assurer la continuité de
l’homme. Comment peux-tu comprendre si bien ? Parle-moi de ta mère, il n’y
a qu’elle qui ait pu t’apprendre cela.
Il se troubla. Devinait-elle ? Il la
regarda. Non, c’était juste comme ça.
Rien à voir.
– Mes parents
sont morts depuis longtemps.
– Oh, je suis désolée pour toi. Je n’en
parlerai plus.
– Mais j’avais
une nounou qui s’est beaucoup occupée de moi. Une femme de ma planète,
intelligente et sensée.
– Alors, c’est ça. Elle t’a inculqué de
vraies valeurs ? C’est de cela dont tu voulais parler ?
– Je pensais
que vous ne comprendriez pas…
– Si. Mais il est vrai que j’ai
complètement tourné le dos à ces principes…
- ☺-
Méherio craignait
qu’il ne s’ennuie. Plus cela allait et plus elle se sentait envahie par une
douceur inhabituelle. Quelque chose qu’elle n’avait jamais connu et qui
– lui semblait-elle – venait de lui, de ses yeux, de ses mains quand
il prenait les siennes.
Maintenant, elle ne cherchait plus qu’à lui faire
plaisir.
Mais s’il venait à se rappeler que la vie
l’appelait ailleurs, alors il chercherait à s’enfuir enfreignant sa parole.
Elle devrait le tuer.
Elle resta pensive.
Elle ne le pourrait pas. Non, elle ne le pourrait
plus.
Pour la première fois, elle comprit que quelque
chose avait vraiment changé. Mais quoi ?
Autan prenait son temps. Au fond, elle n’était
pas si terrible. Il la trouvait maintenant différente de sa perception de
l’enfance. La seule impression forte, c’est qu’elle ressemblait trop à sa mère.
C’est d’ailleurs ce qui avait guidé son geste de lui prendre les mains dans les
siennes. Mais là, il avait compris qu’il ne devait pas le faire trop souvent.
Pourtant son regard s’était considérablement adouci et les rides s’atténuaient.
Cela la rendait presque belle. Il venait de comprendre que la Reine tombait
amoureuse de lui. Il ne le fallait pas. Le risque était bien trop grand.
Méherio, persuadée qu’il ne fallait pas qu’il
s’échappe, se dit que le meilleur moyen était de faire de lui le Prince de son
petit monde. Elle profita d’un moment où il s’était endormi, sous surveillance
de sa garde, et fila tenir un Conseil sous l’eau avec ses sirènes.
- ☺-
Nynki était en
grande conversation avec Erkym. Après tout, c’était de lui dont dépendaient les
sirènes. C’était pour cela qu’Orka en était devenue une. L’appartement de
l’homme au dauphin ouvrait en sous-sol sur un aquarium, dont une vanne menait
par des eaux souterraines jusqu’au lac. Le dauphin de Nynki était spécial, il
s’accommodait de toutes les eaux où son maître l’emmenait.
– Tu as vu ! Ehaloa a eu peur qu’elle
ensorcelle Swen !
– Cela ne se produira pas, répondit l’homme aux
yeux bridés. Il est assez fort pour résister. Seulement, je ne comprends pas
bien ce qui se passe. Il semblerait qu’elle ait un projet que nous n’avons pas
prévu dans nos scénarios de futurs possibles.
– Mais tu as bien la possibilité de contrôler ce
qu’elle fait lorsqu’elle est ici ? Non ?
– Oui, allons
voir.
Ils se dirigèrent vers une petite fontaine
intérieure. Nynki stoppa le jet d’eau d’un geste. L’eau fit quelques ronds puis
devint plane.
Ils se penchèrent, il souffla dessus, lorsque
les fines ridules s’arrêtèrent, il vit une scène apparaître.
- ☺-
Au fond du lac, dans une grotte, était aménagé un
espace magnifique, bleuté, transparent, avec de grands coussins très moelleux.
Méherio était entourée de ses filles jouant ici et là. Ça piaillait dans tous
les coins.
– Chhhuuut, les filles ! Silence.
Écoutez-moi.
Les sirènes firent un cercle autour d’elle.
Le silence
s’établit.
– Voilà, je veux épouser ce jeune Prince.
Je veux qu’il devienne notre Roi. Mais vous connaissez le sort : chez
nous, pas d’hommes ! Alors je crois savoir comment le contourner.
– Mère, dit Vaïana, il doit savoir vivre
sous l’eau, c’est la seule solution. Or il n’a pas de branchies ! Il
mourra automatiquement noyé, à un moment ou à un autre !
– Tu as raison. C’est pourquoi je vais lui donner
le pouvoir de vivre sous l’eau sans que cela modifie son apparence physique. Il
pourra respirer sous l’eau. Qu’en pensez-vous ? Ensuite on pourra jouer
tous ensemble au fond de ce lac.
Un concert de battement de queues et
d’applaudissements éclata.
- ☺-
Les deux frères se regardaient interloqués. Ils
n’y avaient pas pensé. Elle était tombée amoureuse ! C’était le comble du
comble. Ehaloa avait bien compris, bien senti. C’était ça, être femme !
– Il s’échappera, dit Erkym. Et Akila
veille. Cela va s’arranger. Tu vois bien qu’il n’est pas au fond de l’eau…
– Je crains le pire, répondit Nynki. Regardons
encore…
- ☺-
– Mère, penses-tu qu’il ne soit pas risqué
qu’il garde encore ses deux jambes ? Ce sera si facile pour lui de
s’enfuir…
– C’est vrai, tu as raison. Il y a deux
solutions, soit l’endormir et demander à Sabranicius de l’amputer, au moins
d’une, mais ce ne sera pas très joli, soit lui jeter un sort suffisamment
puissant pour que les jambes se collent et que notre chaman puisse lui greffer
de la peau… Mais quelle peau ?
– Une peau travaillée comme la raie quand on en
fait du galuchat ! C’est si joli ! dit sa fille.
– Non, dit une autre, une peau lisse et douce comme
le dauphin.
– Chhhhuuut, on ne prononce pas ce nom là, ici, fit
la Reine. Ça va alerter qui vous savez.
- ☺-
Qui vous savez
en avait assez entendu. Il leva son regard fendu vers son frère noir.
– Tu vois, je l’avais pressenti.
– Il faut qu’on le sorte de là. Je pensais
qu’il s’en échapperait grâce à Enki, mais dans l’eau, il n’y a que toi… Bon
sang ! Quel sale gamin ! Il est insupportable ! Être allé se
fourrer là-dedans !
– Tu sais, nous devrions penser qu’il est un
homme à présent, fit l’homme aux yeux obliques. Et que c’est la grande
initiation qui est commencée… Tu en as connaissance, alors soyons patients.
- ☺-
Lorsqu’elle revint
derrière la cascade, Méherio trouva Autan en train de jouer avec des osselets.
– Je les ai trouvés au fond, fit-il
négligemment.
La Reine s’allongea à son côté. Plus elle le
voyait, plus elle était envahie de sentiments qui lui donnaient des frissons de
plaisir. C’était moins que des pulsions, c’était diffus et intense à la fois.
C’était donc ce qu’il avait voulu dire, certainement !
– Autan, que dirais-tu si je te donnais le
pouvoir de respirer sous l’eau ? Pour jouer avec nous, et puis découvrir
notre palais aquatique ? Un peu plus de liberté, pouvoir profiter
ensemble…
Il la regarda, étonné. Quel piège se cachait
là-dessous ? Ou derrière ? Mais non, elle semblait claire comme l’eau
de la cascade.
– Sans devenir poisson ? Simplement
une fonction respiratoire de plus ?
– Oui, juste cela. Comme moi, en fait. J’ai les
deux. Pas les autres sirènes ! Elles doivent régulièrement aller dans
l’eau. Mais tu devras t’engager à ne pas sortir du lac. Parce que sinon,
effectivement, tu serais changé en poisson. En thon.
Un thon ! Ce gros poisson rouge foncé à
l’intérieur, avec une queue de minable, gros et luisant comme un avion cargo la
nuit. Pouah ! pensa-t-il.
– Méherio, j’accepte volontiers. Il lui prit la
main et la regarda dans les yeux. Je te jure, moi, Autan d’Argent, que
je ne chercherai pas à sortir du lac.
Elle lui prit la seconde main dans les siennes.
– Merci ! Oh, merci ! Tu vas voir
comme cela va être agréable !
- ☺-
Nynki et Erkym revinrent à la bibliothèque où
allait se tenir un vrai Conseil de guerre.
Ils se penchèrent à nouveau sur l’écran.
Méherio s’était postée sur un rocher et dominant
Swen à genoux, docile, elle lui parlait doucement.
Ils n’entendaient pas.
Puis elle fit des ronds au-dessus de sa tête avec
ses bras en marmonnant des incantations et enfin posa ses mains dans la
tignasse d’argent.
– Mais qu’est-ce qu’elle fait ? demanda Neki
effaré.
– Mais pourquoi s’est-il mis à genoux ?
s’écria Enki.
– L’a-t-elle
drogué ? interrogea Ankus.
– Non… C’est l’initiation à l’eau qui
commence, répondit Nynki. Mais d’habitude, c’est une de mes attributions.
Alors, comment a-t-elle été investie de ce pouvoir ?
– Alors, si toi tu ne le sais pas, qui peut
le savoir ? demanda Enki, violemment.
– À moins qu’elle n’ait simplement fait un
parallèle avec l’initiation au feu, il suffit effectivement de transposer. Et
Lucifer a pu lui apprendre. Ils se connaissent, bien évidemment, conclut
l’homme de l’eau. Misère…
– Mais on n’en
sortira jamais ! cria Erkym. Et puis si ça ne prend pas, si c’est un essai
qui ne marche pas ? Bon sang ! Je m’en veux !
Et dire que je voulais la supprimer…
– Il se
noiera, fit son père d’un air grave.
– Mais Nynki, tu ne vas pas laisser
faire ? implora le rouquin.
– D’autant que je suis impuissant dans l’eau, dit
alors Enki, l’air très ennuyé. Il va falloir vous débrouiller.
– Bien, ce n’est pas le tout. Il faut se décider
pour une stratégie, affirma Neki. Je propose que chacun mette en œuvre sa
partie, c’est, je crois, la seule solution. Mettons-nous au travail.
- ☺-
Au fond du lac, une
fête avait été organisée. Chaque sirène s’était tressée un collier d’ajoncs et
d’iris d’eau, Autan avait reçu lui, une couronne réalisée selon la même
technique avec en joyaux, comme pour la Reine, des moules d’eau perlées. Et
puis elles lui avaient confectionné un costume de peau de poisson, avec lequel
il pouvait nager, et pour achever sa nouvelle tenue elles lui avaient attaché
les cheveux en arrière.
Il s’amusait comme un fou, nageant avec la Reine,
jouant avec les filles. Bref, un plaisir qu’il n’avait jamais connu. Jamais.
Méherio rajeunissait à vue d’œil. Et il n’y était pas insensible. Mais il
faisait bien attention à être extrêmement doux et à ne pas éveiller chez elle
de pulsion. Il se rappelait sa nounou qui lui avait dit à propos des gens qui
ne savent pas parler sans crier, qu’il suffisait de leur parler très longtemps
très bas, ensuite lorsqu’ils revoyaient d’autres gens qui parlaient en criant,
ils ne le supportaient plus. En étant très calme, très joyeux, très attentionné,
il espérait donc la faire changer.
Et puis, c’est
lui-même qui n’eut plus à faire aucun effort.
La fête n’en finissait plus… Vaïana n’avait
jamais vu sa mère amoureuse. C’était stupéfiant. Et si elle n’avait compris
qu’il ne s’intéressait qu’à elle, elle aurait tenté sa chance. Mais, comme
cette opportunité ne se retrouverait peut-être jamais, et qu’elle ignorait si
cela pouvait durer, elle n’osa rien et se contenta de les admirer. C’était la
représentation d’un couple magnifique, un idéal amoureux, pour une jeune
sirène.
- ☺-
Merci à Fabien pour cette magnifique photo de cet aigle de Beaucaire.
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